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— 𝐋'𝐀𝐦𝐚𝐧𝐭 𝐚 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐜𝐨𝐧𝐝𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝'𝐚𝐩𝐩𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞 𝐁𝐢𝐞𝐧-𝐀𝐢𝐦𝐞́ aime …

Cet attribut se rencontre chez les seuls amants qui aiment Dieu à cause de son absence de limites et de conditionnement. Dieu se manifeste aussi bien par le nom “le Proche” que par le nom “l'Eloigné” puisqu'Il est tout à la fois L'Eloigné-Proche.

Un amant a prononcé ce vers:

« Tout ce que l'aimé fait est l'objet de l'amour ! »

Quand l'Aimé impose l'éloignement, l'objet aimable est l'éloignement de l'Etre aimé puisque cela devient l'objet de l'amour du Bien-Aimé, de sorte qu'il vient à aimer la séparation pour l'amour de l'Aimé et non pour elle-même, tant que l'objet de son amour n'est pas une disposition permanente chez lui. Une fois que l'amant possède cette manière d'être (çifa) de l'Aimé, il opère par Lui et alors il est au comble de l'union même s'il est dans l'extrême éloignement, plus uni à Lui dans cet état que dans la proximité. En effet, dans le rapprochement, il demeure avec ses propres tendances et non avec celles de l'Aimé, pour la raison que deux causes produisant un unique effet ne peuvent coexister. L'amant aimera donc la proximité pour l'Aimé seul, comme il affectionnera l'éloignement pour (bi) le seul Aimé. L'amour éprouvé dans l'éloignement lui paraît plus parfait que celui ressenti dans la proximité. Pour illustrer cette signification, nous avons composé ces quelques vers:

« Entre bonté et beauté, ma passion oscille,
Et seul un homme fort vient à la dominer.
L'être au cœur affaibli, devant elle, est fragile.
Versatile est-il dans le bonheur et l'aisance.
Mais mon comportement, dans la séparation,
M'est plus plaisant que l'étreinte dans l'union !
Car dans l'union, je reste esclave de mon âme ;
Dans la séparation, esclave de mon Maître !
Ma préoccupation de l'Aimé, en tout lieu,
M'apparaît plus aimable que celle de mon âme ! »

— 𝐌𝐮𝐡̣𝐲𝐢̄𝐝𝐝𝐢̄𝐧 𝐈𝐛𝐧 𝐀𝐫𝐚𝐛𝐢̂, 𝐓𝐫𝐚𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐥'𝐀𝐦𝐨𝐮𝐫